LA DERNIERE VOLONTE DE KHUFU

Le but de cet article est de démontrer que la Grande Pyramide de Giza contient un message, envoyé à travers le temps par les constructeurs de la seule Merveille du Monde qui existe encore à ce jour. Les structures connues de la pyramide sont en fait une énigme conçue pour révéler des structures secrètes, principalement l’entrée cachée de la Grande Pyramide. Il y a des rumeurs de structures cachées dans la pyramide et sous le Sphinx depuis longtemps, mais j’ai maintenant la preuve qu’au moins une chambre reste non-découverte à l’intérieur de la pyramide de Khufu. Je démontrerai dans les lignes qui suivent que l’on pourrait accéder à ces structures secrètes, par des moyens non-destructeurs pour la pyramide, et ouvrir une chambre qui est restée scellée depuis des millénaires.

Un message envoyé dans un code universel.

Le message contenu dans la pyramide n’a pas été écrit en hiéroglyphes, ni dans aucun véritable langage humain. Il est exprimé par la géométrie, un langage que n’importe quel être intelligent peut directement comprendre et déchiffrer. Les éléments constitutifs de ce message géométrique sont des chambres, des passages et des conduits, en particulier les étroits conduits méridiens des chambres du Roi et de la Reine (caractéristiques totalement uniques dans la construction des pyramides).

Les conduits parlent.

Ce que j’ai découvert l’été dernier, en étudiant la disposition de ces conduits, aurait pu être découvert il y a un peu plus d’un siècle, lorsque les conduits dissimulés de la chambre de la Reine furent mis au jour par Waynman Dixon. Malheureusement, à l’époque, les égyptologues ne se sont pas posé les bonnes questions. Au lieu de cela, ils ont gardé l’opinion que ces conduits avaient été faits dans un but d’aération. Aujourd’hui, les égyptologues tendent à s’accorder sur une explication plus raisonnable : que les conduits étaient destinés à permettre à l’âme du Pharaon mort de monter au ciel. J’avais cette dernière théorie à l’esprit lorsque j’ai posé la bonne question.

Je me suis demandé pourquoi les conduits n’étaient pas alignés avec le sarcophage, afin qu’un lien direct puisse-t-être établi entre ce dernier et la région du ciel visée. J’ai alors réalisé que les deux conduits, sans leur partie horizontale, se rejoindraient en un point exactement dans l’axe central de la chambre, bien qu’approximativement à cinq coudées sous le niveau de la chambre du Roi (voir fig.1). La même chose se passait pour la chambre de la Reine, si bien que je compris qu’il s’agissait peut être d’une figure récurrente.

Le conduit manquant.

Des trois chambres à l’intérieur de la pyramide, seules deux semblent posséder des conduits. La chambre souterraine est apparemment dépourvue de telles structures. Toutefois, elle possède des caractéristiques étranges, parmi lesquelles ce passage bas de plafond qui va vers le sud et finit dans un mur. L’idée m’est venue qu’il pourrait représenter la partie horizontale d’un conduit sud. Si l’on prend le couloir descendant pour un conduit nord et que l’on regarde où il croise l’axe central de la chambre, on peut obtenir un point un peu en dessous de la fosse. Ensuite, grâce à ce point et au passage horizontal sud, on peut déduire un conduit sud " virtuel ". L’angle de ce conduit est 14° 40’ (voir fig.2).

J’avais trouvé une possible troisième paire de conduits, celui du nord étant inclus dans le couloir descendant (26,5°) et celui du sud étant une ligne virtuelle de 14° 40’. Mais que pouvaient-ils représenter ? A quoi tout cela pouvait-il bien servir ?

Je commençais à être conscient que tout ce système de conduits était conçu comme une sorte d’énigme.

Les conduits rééquilibrés.

J’étais alors face à un petit problème d’équilibre. Dans le cas des deux chambres supérieures, les conduits atteignent l’extérieur de la pyramide plus ou moins à la même hauteur. Mais ce n’est pas le cas pour ceux de la chambre souterraine : l’inclinaison qu’ils font par rapport à l’horizontale est de 7° 11’ (presque la moitié de l’angle du conduit sud). Et en fait, c’est une confirmation de plus pour le conduit sud virtuel, car c’est à peu près le même angle qu’on retrouve dans la chambre souterraine, entre les deux passages (voir fig.3). Donc, on peut en conclure que cet angle a été délibérément choisi. Si l’on veut réajuster tout cela à l’horizontale, il faut appliquer une correction d'environ 7° 20’ de chaque côté, si bien que les angles devraient être :

19° 11’ pour le conduit nord.

22° pour le conduit sud.

La plus ancienne énigme du monde.

En considérant les trois paires de conduits dans l’ordre, on peut remarquer une progression, de la chambre du Roi à la chambre souterraine :

a) Dans la chambre du Roi, les conduits sont complètement apparents, tant dans la chambre qu’à l’extérieur de la pyramide.

b) Dans la chambre de la Reine, ils existent mais sont dissimulés, étant bouchés à chaque extrémité.

c) Dans la chambre souterraine, ils n’existent tout simplement pas, sauf en ce qui concerne le petit passage sud.

Ce qui donne une progression de quelque chose qui est parfaitement évident vers quelque chose qui ne peut qu’être déduit.

Or, depuis que Rudolf Gantenbrink a exploré les conduits avec son robot Upuaut II, en 1993, on sait qu’il y a une étrange petite porte coulissante au bout du conduit sud de la chambre de la Reine. L’opinion générale à propos de cette découverte extraordinaire est qu’il devrait y avoir une sorte de chambre secrète et sacrée de l’autre côté de cette porte. Toutefois, je serais plus enclin à penser qu'il n'y a rien d’autre que des pierres silencieuses. Beaucoup de gens ne réalisent apparemment pas que les anciens Egyptiens ne pouvait pas prévoir, qu’un jour l’homme utiliserait des petits robots pour aller là où il ne peut pas. Si bien qu’en réalité, on devrait contempler cette porte depuis l’extérieur de la pyramide, et non pas depuis l’intérieur du conduit. En fait, tout comme les conduits de la chambre du Roi étaient une indication qu’il pourrait y avoir des conduits similaires dans la chambre de la Reine, on doit voir dans cette réplique d’une petite porte coulissante une indication qu’il pourrait bien y avoir une vrai porte (ou entrée) quelque part le long du " conduit virtuel " de la chambre souterraine.

L’hypothèse astronomique.

Dans les années 80, Robert Bauval a trouvé une corrélation entre la disposition des trois étoiles de la ceinture d’Orion et le plan du site de Giza, et il a expliqué comment les pyramides pourraient être liées aux étoiles dans son livre " The Orion Mystery " (je dois dire que c’est grâce à ce livre que je me suis intéressé de près à la Grande Pyramide). Il a également fait connaître l’hypothèse que les conduits pourraient avoir visé des étoiles à l’époque où la pyramide a été construite (c’est à dire vers 2500 avant JC). Selon cette hypothèse, les conduits nord auraient pointé vers Alpha Draconis et Bêta Ursa Minor et les conduits sud vers Sirius et Zêta Orionis.

Toutefois, les conduits étant symétriques relativement au sommet de la pyramide, ce fait, de par lui-même, exclu la possibilité d’un lien avec des étoiles de chaque côté. Cependant, il pourrait quand même y avoir une relation astronomique d’un seul côté (l’autre côté servant alors à équilibrer les " conduits stellaires "). Curieusement, pour l’époque de 2500 avant JC, la visée semble être plus précise du côté sud que du côté nord et il se trouve que, si l’on cherche une étoile désignée par le conduit " souterrain " sud à 22°, on trouve Rigel Kentaurus plus connue sous le nom d’Alpha du Centaure. Toutefois, si Orion était associé à Osiris et Sirius à Isis, quelle divinité aurait pu être associée à Alpha du Centaure ou à la constellation du Centaure?

Dans le Zodiaque de Denderah, la constellation du Centaure est représentée sous la forme d'un lion associé au symbole pour l'eau. Et dans le Zodiaque d'Esna, elle apparait sous la forme d'un sphinx!

Bien entendu, il faudra d'autres preuves pour savoir si cette hypothèse est juste. Mais je pense avoir clairement énoncé la forte probabilité de structures cachées ainsi que, et c’est sans doute le plus important, l’aspect intentionnel de tout cela. Car le plus extraordinaire, c’est que la pyramide de Khufu ait été conçue de telle manière que des gens puissent déchiffrer le message et accéder aux structures secrètes. On peut aisément imaginer que les anciens Egyptiens aient voulu que leur Pharaon repose en paix dans la mort, mais on doit se demander pourquoi ils auraient voulu qu’on le trouve un jour. Se pourrait-il que la Grande Pyramide recèle également les introuvables Livres Sacrés de Khufu ?

De toute façon, la seule et unique solution pour savoir la vérité est d’ouvrir la porte et d’accéder à ces structures secrètes. Cela apportera certainement la solution à d’autres énigmes et nous éclairera sur la société égyptienne de la quatrième dynastie. Le seul moyen d’atteindre l’entrée secrète est de creuser un tunnel. Ce tunnel ferait 77 coudées de long, commençant au pied du côté sud de la pyramide, suivant un angle de 8,5° (voir fig.9). J’espère maintenant convaincre les égyptologues et les autorités égyptiennes de la nécessité de mener de nouvelles recherches. Des travaux préliminaires pourraient être faits au moyen de systèmes de détection à distance et, de toute manière, les fouilles n’affecteraient en rien la pyramide elle-même. Sans retard majeur, le monde de l’an 2000 pourra donner la main au passé le plus reculé de la civilisation.

Ainsi la dernière volonté de Khufu sera accomplie.